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Les Éboulements, le 27 novembre 2004.

 

 

À : Hebdo Charlevoisien (dans La Malbaie)

 

A l’attention de M. Sylvain Desmeules.

 

 

Bonjour,

 

Je  vous transmets une opinion à faire paraître dans le journal, car je considère que les citoyens sont en droit d’être informés des aberrations de la CPTAQ et de l’UPA en matière de zonage agricole.

 

Voici les faits :

 

La Commission de Protection du Territoire Agricole du Québec, rendait au dossier 337746, le 9 novembre 2004, une décision qui selon l’expression populaire consacrée, « dézonait » les plus belles terres agricoles de Baie St –Paul  en l’occurrence la ferme Filbaie Inc au profit d’un développement récréotouristique.impliquant le Groupe le Massif.

 

En fait, la CPTAQ a autorisé trois volets impliquant ces terres agricoles soient

 

La vente par morcellement d’une superficie de 13.2 hectares au Groupe le Massif, ce qui va contre un grand principe de la loi qui au contraire favorise le remembrement des terres.  ( 1 hectare= 2.92 arpents carrés)

 

L’exclusion de la zone agricole d’une superficie de  4.56 hectares qui supporte  en outre le bâtiment agricole  patrimonial

 

L’utilisation à des fins non agricoles d’une superficie de .12 hectares, pour permettre au chemin de fer de se rendre au bätiment  patrimonial.

 

Il s’agit d’un projet  qui stimulera l’économie de la région et sera créateur d’emplois , il ne faut pas en douter et je crois que les retombés économiques seront  des centaines de fois supérieures  aux retombés agricoles sur les terres  visées par la décision de la CPTAQ et ceux qui connaissent ma position en matière de zonage agricole sont au courant que je n’aurais jamais combattu le projet au nom de l’agriculture. J’ai toujours favorisé l’occupation de notre territoire qui se vide  d’année en année au profit de l’agriculture industrialisée et j’ai toujours préconisé que l’agriculture  artisanale avait sa place dans Charlevoix.  En passant le site du projet aurait été excellent pour de l’agriculture artisanale.

 

Ce qui est aberrant dans ce dossier, c’est la position de l’UPA qui  approuve le projet et trois de leurs représentants étaient présents lors de la rencontre avec la CPTAQ. , pour soutenir la demande, lequelle a  été autorisée malgré que :

 

 

 

Les sols sont de classe 2  ( excellent)

 

Le terrain visé fait partie d’une  enclave agricole unique, tant par son potentiel, sa localisation, son climat

 

Les possibilités  d’utiliser les champs et les lots avoisinnants à des fins agricoles sont excellentes.

 

La CPTAQ ne mets pas de condition spéciale compte tenu du protocole signé entre l’UPA et la Ville de Baie St-Paul.

 

Il est difficile de faire comprendre  aux citoyens qui de voient refuser la construction d’une résidence sur des sols bien des fois incultes et ou l’agriculture est impraticable, les raisons qui motivent la CPTAQ et l’UPA à prendre une position contre l’occupation du territoire en zone agricole.     M. Pellerin , président de l’UPA a encore déclaré récemment que jamais l’UPA  sera d’accord  pour la construction de résidence isolée, même en sol  à  très faible potentiel agricole.

 

Il est curieux de constater la position de la CPTAQ dans ce dossier, car les arguments qu’elle apporte pour justifier sa décision, elle n’en tient pas compte dans les décisions négatives qu’elle rend contre les demandes des simples citoyens et j’ai rarement constaté la présence de l’UPA pour soutenir un simple citoyen lors de la présentation d’une demande. Si elle est présente c’est pour s’opposer, comme dans le cas du belvédère  de la Grande Côte des Eboulements, ou le terrain était  très loin d’avoir le potentiel du projet de Baie St-Paul. Après 2 ans de tergiversations l’UPA s’est dit d’accord  mais les conséquences de ce retard ont compromis le projet.

 

Est-ce donc dire que si le projet d’un citoyen est à fortes saveurs économiques, il sera autorisé?   C’est à croire que oui…l’exemple des 110 hectares  autorisés par la CPTAQ,  du Club de Golf de Magog. est un autre exemple. Il est vrai que le chalet en forêt , c’est de la petite bière, comparé à un projet de  200 millions, mais  je ne peux que penser qu’il y a encore une fois la justice des riches et celle des pauvres. Le citoyen a lui aussi le droit d’aspirer au milieu rural, mais que voulez vous il n’a pas de sous pour se battre contre le puissant lobby de l’UPA…..enfin on verra bien, car le mépris n’aura qu’un temps.

 

Pierre Laterrière

Citoyen des Eboulements et Producteur…..forestier.

 


 

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