Le
territoire rural pour tous les citoyenNes.
Je crois que les tous citoyenNes du Québec ont le droit de
s'installer et de vivre comme ils l'entendent partout sur le territoire du
Québec sur des terres ou des lots qui leurs appartiennent en harmonie avec l'environnement
et leurs concitoyenNes en démocratie…
Il ne faut pas croire à un envahissement des campagnes par les
citadins le jour où nous serons libres de nous y installer. Ce sont surtout des
ruraux qui sont le plus souvent confrontés à la dictature de la CPTAQ et de
l'UPA.
Les faux prétextes de l'industrie agricole de l'UPA sur
l'étalement urbain et la disparition de bonnes terres agricoles cachent
l'exclusion à toute la zone rurale des citoyenNes qui ne sont pas
agriculteurTrice à temps plein, et qui selon leurs dires nuisent à
l'agriculture comme le témoignait si bien le représentant de Stanstead au
congrès de la FQM et rapporté à l'émission d'Un Soleil à l'autre.
« Une maison nuit énormément à l'agriculture parce que ces
personnes ne sont pas capable d'endurer les odeurs de l'industrie
agricole ». Il est là le problème, pas de ‘chialeux’ dans les campagnes
qui sont strictement réservées à l'industrie agricole et à ceux qui y
travaillent à temps plein.
Il faut mentionner que les odeurs ont été multipliées par 225 fois
pour le porc depuis 1961 selon le MENV.
La LPTAQ est appliquée ici comme ailleurs pour vider les campagnes
afin que l'industrie se développe allègrement sans contrainte et les
producteurs ont obtenu le droit de produire et l'immunité sur la pollution
diffuse des contaminants agricoles.
Les superficies déboisées pour créer des étendues d'épandages et
de mise en culture dépassent les 1000 km2 ou 100,000 hectares, depuis 1995. De
1999 à 2001 on remarque une augmentation de 30% des étendues en maïs grain. Il
n'y a pas de pertes d'étendues en culture au contraire elles sont en
progression constante.
Les terres laissées en friche sont nombreuses et souvent loin du
centre du Québec donc moins recherchées.
Il est inconcevable: que la ruralité tout entière ne soit
réservée qu'à 0.5 à 1% de la population du Québec, que le
propriétaire d'une érablière ne puisse y construire sa maison, que des enfants
ne puissent s'installer près de leurs parents à la campagne.
A peine 30,000 fermes pour une population de 1,5 millions
d'habitants dans la ruralité; la minorité à tous les droits.
D'autant plus que les contribuables défrayent annuellement : 70%
des taxes sur les bâtiments et fonds de terre agricole, 84 M$ en 2004 en hausse
de 14M$ et verse plus de $300.00 l'hectare pour les cultures qu'on y pratique
maïs, orge, etc… sur environ 740,000 hectares.
Pourtant, les fermes et les emplois disparaissent par milliers,
les campagnes se vident, des usines Agropur et Olymel quittent les régions et
les terres passent aux mains des intégrateurs.
La Loi de protection du territoire a permis un développement
sauvage sans étude d’impact de l’industrie agricole, entre-autre en permettant
des morcellements de terres pour y installer des porcheries et c’est pour éviter
de tels morcellements qu’elle avait été instaurée. Elle a permis le déboisement
sans borne ni contrôle de forêts, d’érablières et la détérioration de milieux
humides, le nivellement et la dénaturation de 25,000 km de cours d’eau, ce qui
entraîna la contamination de toute la ruralité par les lisiers et intrants
chimiques et ce avec l’argent des contribuables, tout en leur refusant de
s’installer à la campagne sur de terres ou boisées qui leur appartiennent.
M. Pellerin vous nous dites : pas d’étalement urbain et pas de
citoyens dans la campagne, mais
dites-moi, je la construis où ma maison ?
L'agriculture doit devenir une priorité, une libre activité
écologique et économique, ayant pour objet la mise en valeur du milieu naturel
par ces occupants, afin d'obtenir les produits végétaux et animaux utiles et
sécuritaire à l'homme en particulier ceux destinés à son alimentation.
La ruralité n’appartient pas a une industrie
ou une coopérative pas plus qu’à un monopole syndical et les producteurs
agricoles qui y sont représentés par la force ne représentent qu’à peine
0.5% de la population du Québec et eux ont droit à tout le territoire!
- Gilles Tardif