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De nos amiEs de l'Action pour la protection des forêts du Québec (APFQ)...
1) J'ai pour toi un lac (74 min)
Cet excellent documentaire brosse un tableau des différentes problématiques environnementales autours des lacs (coupes forestières, construction de chalets, pollution agricole, pluies acides, etc.). Idéal pour les enseignants désirant sensibiliser leurs élèves tout en assurant le développement de connaissances écologiques et géographiques. Comme complément, je vous suggère la lecture du livre: Nos lacs, les connaître pour mieux les protéger de André Hade (éditions Fides).
2) Les oubliés du XXI ième siècle ou la fin du travail (ONF, 52 min)
Ce documentaire traite de la triste réalité du capitalisme et ses impacts sur l'être humain. Ce documentaire aide à saisir l'absurdité du système capitaliste ou le travailleur devient de moins en moins utile et de plus en plus pauvre. Dans le contexte actuel du Québec où l'on assiste semaine après semaine à des mises à pied massives (ex : Bombardier), à des fermetures d'usine et de villages, ce documentaire nous fait réfléchir sur la nécessité de repenser notre système économique et politique dirigé uniquement par une minorité de «bandits en cravate». Malheureusement, aucune solution n'est apportée par les réalisateurs, mais on comprend facilement que devant les dictatures économiques instaurées par le système capitalisme, seul le socialisme pourra permettre à l'être humain de retrouver sa dignité et de redevenir utile au développement de la société.
«Le socialisme, c'est le respect de la personne humaine» (Michel Chartrand).
Rien de nouveau sous le soleil, la Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique québécoise (Commission Coulombe) a dépensé plus de 700 000 à même les deniers publics pour une étude dont les conclusions étaient déjà connues par les écologistes depuis longtemps, un véritable gaspillage de fonds publics qui aurait pu être évité en écoutant ce que les différents groupes environnementaux avancent depuis plus de 15 ans. Cette étude a par contre la vertu d'être officielle et aucun politicien ne pourra la contredire. La surexploitation des forêts est évidente sur le terrain depuis très longtemps. Par exemple, au milieu des années 1980, le débat sur la surexploitation des forêts faisait déjà coulé beaucoup d'encre, mais force est de constater que 20 ans plus tard, rien n'a réellement changé.
Est-ce que cette étude onéreuse va changer quelque chose? Laissez-moi en douter. La mainmise de l'industrie forestière sur la forêt publique québécoise est loin d'être remise en doute par ce type d'étude (ni même par la Commission Coulombe). Certes, des ajustements, comme on en voit depuis 2000-2001, tenteront de minimiser la problématique. On cherchera à «rassurer la population», on tentera de la duper avec des projets de loi bidon comme l'actuel avant-projet de loi sur le développement durable, mais à aucun moment l'on pensera à diversifier l'économie des régions en éliminant les dictatures économiques dans lesquelles les régions sont prisonnières, sans même parfois s'en rendre compte. Qu'attendons-nous pour agir, pour nous révolter contre l'appauvrissement de notre collectivité au profit des actionnaires des mégas entreprises forestières ? Je vous rappelle qu'en 2003, non seulement l'exploitation de nos forêts par ces entreprises n'a pas enrichit les coffres de l'État, mais nous a coûté de l'argent ! Cela signifie que nous avons payé pour permettre à ces compagnies de couper nos forêts à blanc. La même absurdité règne au niveau de la gestion de l'eau. Ces derniers temps, le gouvernement néo-libéral de Jean Charest étudie la possibilité de privatiser l'eau au Québec. Les conséquences à très long terme seront désastreuses tant au point de vue écologique que social. L'eau, tout comme les forêts, c'est la vie. Aucune compagnie ne devrait s'approprier nos richesses naturelles. La seule solution possible passe inévitablement par l'électoralisme, c'est-à-dire l'élection d'un parti politique ayant une vision sociale à long terme, contrairement au PQ, à l'ADQ ou au PLQ. Il faut se débarrasser des opportunistes, des affairistes et des magouilleurs qui maintiennent de système bien huilé destiné à les enrichir.
Dans les années 1960, nos prédécesseurs ont trouvé nécessaire de changer certaines pratiques dans la gouverne de la chose publique. On reprochait alors à Duplessis de «vendre» notre minerai de fer à un sous la tonne. Profondément anti-syndical, le régime politique de l'époque était caractérisé par le patronage. Les amis du régime s'enrichissaient, pendant que les Québécois s'appauvrissaient. Il fallait payer pour obtenir des soins médicaux, pour faire éduquer ses enfants. Nous avons appelé cette période de notre histoire La Grande Noirceur.
Et aujourd'hui ? L'eau est gratuite pour les mégas entreprises d'embouteillage d'eau qui exportent partout dans le monde. Les arbres abattus, non plus par des hommes, mais par des machines, sont pratiquement donnés à l'industrie forestière (moyenne de 11 $ le mètre cube). Les arbres ayant un diamètre de 9 cm et moins sont gratuits pour l'industrie forestière. Les récentes lois anti-syndicales de Charest et le patronage qui règne sur la colline parlementaire à Québec nous ramènent à cette triste époque de la Grande noirceur. La privatisation graduelle de notre système de santé et de nos écoles nous rapprochent de plus en plus de la situation qui prévalait avant la Révolution tranquille. Tranquillement, mais sûrement, nous glissons dans une Seconde Grande Noirceur. Réveillons-nous avant de redevenir un peuple de porteurs d'eau.
Sébastien Béland
Action pour la protection des forêts du Québec (APFQ)
23, Jeanne-Marie-Chavoin #306
Gatineau (Québec) J8Z 1V9
(819) 770-5961
apfq[arobas]infonet.ca